Chers/res adhérents/tes et sympathisants/es,

Tout d’abord, nos excuses pour l’absence de newsletter en avril : le bureau a connu plusieurs départs qui ont quelque peu perturbé son fonctionnement et empêché la tenue du traditionnel dîner/débat, remplacé exceptionnellement par un second ApéRencontre annoncé assez tardivement. Les choses reprenant leur cours avec l’aide bénévole de quelques vétérans anciens membres de précédents bureaux, le mois de mai verra notre association proposer à nouveau ses deux rendez-vous habituels :

Vendredi 5 mai 2017 – ApéRencontre

Notre traditionnel apéro se tiendra au banco Bar à partir de 19h30

Retrouvez toutes les informations sur la page de l’événement.

Mercredi 17 mai 2017 – Dîner-Débat

BDSM : attention, danger ?

Enfonçons une porte ouverte : les jeux BDSM font peur. Beaucoup de néophytes les abordent avec appréhension par crainte d’y faire de mauvaises rencontres, mais aussi parce qu’ils redoutent ce qu’ils peuvent y découvrir sur eux-mêmes. Les média ne se lassent pas des compte-rendus croustillants d’accidents graves ou mortels survenus au cours de séances BDSM. Les pratiquants et bons connaisseurs du milieu ne sont jamais à court d’anecdotes sur les jeux et la mentalité de X ou Y, qu’ils jugent irresponsables et contraires à ce que devrait être la bonne pratique du sado-masochisme. Quand ces mêmes initiés ne se plaignent pas du fait que le BDSM attire trop de personnes mal dans leur peau qui feraient mieux d’entamer une psychothérapie que de s’adonner aux joies des cordes ou du fouet.

Nos fantasmes sont-ils dangereux pour nous-mêmes et pour les autres ? Sommes-nous moins responsables que nous ne croyons l’être ? Ce débat, animé par Michel (l’un des membres fondateurs de PariS-M), s’efforcera d’aller au-delà du rappel convenu de l’importance de la responsabilité, du consentement et de la sécurité dans le jeu, même si le sûr, sain et consensuel (SSC) aura légitimement sa place dans les échanges sans pour autant en constituer le noyau. Nous évoquerons tout autant les dangers potentiels du BDSM en dehors des séances de jeu : peur des néophytes face à une sexualité qu’ils perçoivent à tort ou à raison comme dangereuse, risque pour des personnes fragiles, instables ou dépressives de s’enfoncer un peu plus dans leur instabilité (même si l’on rappellera que les jeux BDSM n’ont jamais rendu instables des personnes qui ne l’étaient pas déjà), miroir aux alouettes d’un BDSM générateur d’une illusion de plénitude et de bien-être alors que les choses ne vont pas nécessairement si bien que cela. Entre béatitude du « tout le monde il est beau, tout le monde il est kinky » et paranoïa du « Vade retro, Sade-anas », nous nous efforcerons de faire le point sur les périls réels et imaginaires de notre perversion préférée, les débutants étant particulièrement encouragés à venir y exprimer leurs interrogations et/ou leurs appréhensions.

Une remarque logistique : le dîner-débat aura lieu au Falstaff, ce qui n’enthousiasmera sans doute pas tous nos habitués. Le bureau a entendu les réserves exprimées par beaucoup quant au rapport qualité-prix de l’établissement – réserves que nous partageons entièrement – et c’est pourquoi nous essayons actuellement de trouver un nouveau lieu. Le Café de Paris nous semblait idéal mais l’établissement exige la présence d’au moins 50 personnes ainsi qu’un seuil minimum de consommations, ce que l’association ne peut évidemment garantir. Le dîner-débat du 17 mai aurait dû s’y tenir, mais après avoir initialement accepté notre réservation, la direction du Café de Paris l’a annulée sans explications quelques heures seulement avant l’envoi de cette newsletter. C’est donc par nécessité que nous retournerons au Falstaff en mai, en espérant mieux pour le mois de juin (les personnes ayant des alternatives à nous suggérer sont invitées à nous les soumettre en laissant un message sur le site de l’association).

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